Dans les entreprises

Technocentre Renault Guyancourt : les revenus de tous doivent être garantis !

En Île-de-France, Renault a instauré pour les salariés du tertiaire une période de chômage partiel à partir du lundi 30 mars.

Cela concerne essentiellement le Technocentre de Guyancourt dans les Yvelines, le centre de recherche et de développement de Renault, où travaillent habituellement 11 000 salariés embauchés.

Cela concerne également le siège social et les sites du Plessis-Robinson, de Villiers-Saint-Frédéric et de Lardy. Une majorité des salariés, en télétravail depuis le début du confinement, ne travailleront plus désormais qu’à mi-temps, en fait uniquement le matin.

La direction a évidemment pris cette décision pour pouvoir faire des économies. Elle impose aux salariés de prendre une demi-journée par semaine sur leurs congés. Et elle compte sur l’État pour prendre en charge la partie des salaires correspondant au chômage partiel.

Quant à ceux qui, ne pouvant pas faire de télétravail, sont en chômage technique, ils ne toucheront que 70 % de la totalité de leur salaire brut.

La direction de Renault a également décidé de se séparer, à partir du 1er avril, de la plupart des 2 600 travailleurs prestataires travaillant au Technocentre, jusqu’ici également en télétravail. De fait, comme les intérimaires dans les usines du groupe, ces salariés vont se retrouver sans travail et au chômage, puisque leur société de prestation n’aura plus de mission à leur proposer. Renault sacrifie ainsi une partie des salariés, dont certains travaillant là depuis des années et sans lesquels le Technocentre n’aurait pas pu fonctionner.

Depuis 2013, Renault a fait plus de 17 milliards d’euros de profit et les actionnaires ont été copieusement arrosés. Il y a largement de quoi maintenir intégralement, le temps du confinement, les salaires de tous les travailleurs, embauchés, intérimaires ou prestataires.

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