Chantiers de l’Atlantique Saint-Nazaire : les attaques des patrons ne connaissent pas le confinement01/04/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/04/2696.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chantiers de l’Atlantique Saint-Nazaire : les attaques des patrons ne connaissent pas le confinement

Depuis la mobilisation du mardi 24 mars, le site des chantiers de construction navale de Saint-Nazaire est quasi désert.

Avoir pu s’extirper d’un site de production de plusieurs milliers de personnes travaillant dans des conditions sanitaires déjà dégradées en temps normal, et l’avoir obtenu par la mobilisation contre la volonté du patron, est ressenti à juste titre comme une victoire par ceux qui y ont participé. Il reste malgré tout quelques centaines de travailleurs, notamment des bureaux d’études, qui font encore la route quotidiennement à ce jour.

Faire tourner un site de production de plus de 8 000 travailleurs, qui devaient rentrer chez eux le soir dans une ville confinée de 60 000 habitants, était irresponsable. Sans mobilisation, les patrons n’auraient pourtant vu aucun problème à continuer la production. Il a bien fallu qu’ils en rabattent !

Mais les patrons ne baissent pas les bras. Ils tiennent à faire payer cette crise aux travailleurs. De nombreux intérimaires sont licenciés et les patrons d’entreprises sous-traitantes n’ont même pas attendu une quelconque ordonnance pour forcer leurs salariés à prendre sur leurs congés personnels.

Aux Chantiers de l’Atlantique proprement dits, la direction prévoit, quant à elle, un accord d’entreprise qui lui permettrait de prendre au maximum dans les congés des salariés (au total plus de 20 jours), avant de passer au chômage partiel, à 84 % du salaire, si le confinement devait durer.

Prendre sur les congés des travailleurs ou les mettre au chômage ne lui coûteront rien, tandis que ceux-ci perdraient 16 % de leur salaire. Les patrons du chantier font preuve du même mépris pour les salaires des travailleurs qu’ils en ont eu pour leur santé. Ils veulent leur faire payer la facture, mais c’est bien eux qui doivent la payer et dès le confinement fini, il faudra être nombreux à le leur faire savoir !

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