Ordonnances : pendant l’épidémie, la guerre de classe continue01/04/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/04/P3_60h_par_semaine_ok_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

La société en crise

Ordonnances : pendant l’épidémie, la guerre de classe continue

Mercredi 25 mars, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres une première salve de 25 ordonnances mettant en application la loi d’urgence pour combattre le Covid-19 adoptée le dimanche précédent.

Illustration - pendant l’épidémie, la guerre de classe continue

L’ensemble se présente comme un grand buffet à volonté mis à la disposition du patronat : semaine de travail pouvant aller jusqu’à 60 heures ; réduction à 9 heures de la durée minimale de repos entre deux journées de travail ; imposition facilitée du travail du dimanche ; vol possible de six jours de congés payés ainsi que de journées de RTT, voire de celles mises sur des comptes épargne-temps ; report sine die des congés laissé au bon vouloir des patrons. C’est la porte ouverte à une offensive contre les travailleurs, ceux qui s’épuisent encore aujourd’hui au travail même dans des secteurs inutiles à la lutte contre l’épidémie, comme ceux qui ont été renvoyés chez eux en chômage partiel avec des salaires amputés.

Tous les secteurs risquent d’être concernés par ces nouvelles attaques tant leur contour a été laissé volontairement flou. Ce sont « ceux nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale ».

Pour bien préparer les esprits à la suite, Philippe a présenté ces mesures comme « un effort long auquel nous allons tous ensemble faire face ». C’est dire si le gouvernement envisage de prolonger ces attaques sans précédent bien après la période de confinement au nom de la reconstruction économique.

En se cachant derrière la lutte contre l’épidémie, le gouvernement Philippe répond à l’effondrement économique en menant la guerre aux salariés. Les travailleurs auront à lutter bec et ongles contre ce qui est un plan de lutte pour sauver les profits patronaux.

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