CHU Angers : un mépris non masqué01/04/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/04/2696.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La société en crise

CHU Angers : un mépris non masqué

Au CHU d’Angers comme ailleurs, il manque du personnel, des lits, des masques, du matériel et des tests.

Les masques reçus récemment, en vue du pic de la crise, sont pour l’heure réservés aux services accueillant les patients identifiés Covid-19. Pour les autres services, les travailleurs ont la consigne de ne pas porter de masque tant qu’ils n’ont pas les symptômes de la maladie !

Pour les tests de dépistage, c’est la même insuffisance. Si un salarié présente des signes de l’infection, il lui faut se confiner, un point c’est tout. Il n’est pas prévu de dépistage systématique de tous les soignants. Il est donc fort probable que, parmi le personnel, certains soient porteurs du virus et au contact direct, sans masque, avec les patients.

Ainsi, comme dans la plupart des hôpitaux, les préconisations les plus élementaires ne sont pas suivies alors que les travailleurs du CHU sont particulièrement exposés aux contacts. Le manque de moyens ne permet pas d’appliquer les gestes barrières et tous travaillent, à longueur de journée, en insécurité.

Cette situation est bien révélatrice du mépris de la direction pour les soignants. Quant à faire payer aux travailleurs, sur le terrain, le prix des mesures d’austérité décidées au niveau gouvernemental, elle en a l’habitude.

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