Au matin de la journée de manifestations du 28 octobre, télévisions comme radios étaient unanimes pour enterrer, une fois de plus, le mouvement. Elles ont toutes annoncé l'échec de la journée. Eh bien, même s'il y avait un peu moins de monde, cela n'a pas été un échec ! La propagande gouvernementale s'est retournée contre ceux qui l'ont inspirée. Elle a convaincu les hésitants que, même si le gouvernement a réussi à faire voter sa loi contre les retraités par deux Assemblées à sa botte, il fallait rejoindre les manifestations et que c'était une question de dignité.
Le gouvernement a eu le vote qu'il voulait. Mais il ne l'emportera pas au paradis. Infiniment plus important que ce vote, par des notables aussi obéissants au pouvoir qu'hostiles à ceux qui travaillent et les font vivre, est le fait que les travailleurs ont relevé la tête. Ils montrent depuis plusieurs semaines qu'il faut compter avec eux.