Sous le titre « Loujkov limogé, Moscou libéré... Pour les investisseurs étrangers », La Tribune, quotidien économique français, s'est penchée sur les possibles conséquences, pour les hommes d'affaires occidentaux, du changement de maire dans la capitale russe.

Décrivant le système de corruption généralisée, et de pots-de-vin obligatoires, mis en place à Moscou sous l'égide de Loujkov et de son clan, le journal rapporte ainsi que, dans la grande distribution, le français Auchan et l'allemand Metro sont bien implantés à Moscou. En effet ils auraient « cultivé d'excellents rapports avec la mairie », à la différence d'Ikea, qui n'aurait pas compris à quel point ladite culture et l'arrosage vont de pair.

Renault, lui, grâce à « de longues - et sans doute coûteuses - négociations avec Iouri Loujkov a ouvert son usine d'assemblage de Logan près du centre-ville ». Mais les Auchan, Renault et autres patrons « risquent-ils de perdre des positions privilégiées ? » s'inquiète La Tribune qui suppose que la concurrence va tenter de profiter des changements à la mairie à Moscou pour « cultiver » les nouveaux responsables.

Quant aux PME (petites et moyennes entreprises) étrangères, ce journal explique qu'elles « subissent en outre un barrage d'extorsions de bakchichs » à tous les niveaux de l'administration. Et de citer les lamentations d'un patron français installé depuis dix ans à Moscou : « Nos interlocuteurs risquent de changer, et nous devrons reprendre tout à zéro ! » Autrement dit, les pots-de-vin. avec quelques zéros.

Mais rassurons tout de suite les âmes sensibles : malgré tout ça, les profits de ces prétendus martyrs du monde des affaires doivent afficher encore plus de zéros. Sinon, pourquoi tiendraient-ils tant à rester à Moscou ?