Visiblement, Fabius-Jospin d'un côté, Chirac de l'autre, sont contents d'eux, à propos de la réussite du passage à l'euro, dont ils s'attribuent respectivement le mérite. Comme si réussir à organiser un changement monétaire, opération purement technique qui ne change rien ni à la situation des plus riches, ni au sort de la population laborieuse, relevait de l'exploit !
Le magot des riches, des capitalistes, des gros actionnaires, ne s'est pas amenuisé depuis qu'il est évalué en euros, d'autant qu'il l'est, à la Bourse, depuis deux ans. Les bilans des grandes entreprises sont éloquents. Les dividendes que les grandes sociétés capitalistes distribuent à leurs actionnaires sont plus que copieux. TotalFinaElf avait annoncé, il y a deux semaines, des résultats records. Depuis, on en a annoncé d'autres, de la même veine. Le journal économique Les Échos signalait, la semaine dernière, que les profits du trust international Unilever avaient augmenté de 12,2 %. Ce même trust avait, comme bien d'autres, jeté à la rue des milliers de travailleurs, y compris en France.