En ces jours de rentrée scolaire, les ministres concernés sont contents d'eux. A les entendre, tout va pour le mieux dans la meilleure des Éducations nationales : il y aurait globalement moins d'élèves pour le même nombre d'enseignants, les classes seraient moins chargées. Claude Allègre et Ségolène Royal se relayent à la télévision pour vanter des mesures comme l'aide individualisée aux élèves en difficultés ou la remise à niveau, et pour les présenter comme un pas important vers " l'égalité des chances " en matière d'éducation.
Ces gens-là n'ont aucune pudeur ! Comment oser parler " d'égalité des chances ", même sur le plan strictement scolaire ? Les discours sur le " nombre moyen d'élèves " par classe ne changent rien aux classes surchargées dans les écoles des quartiers populaires, là où justement il faudrait des classes à l'effectif réduit pour assurer un enseignement et pas du gardiennage ! Ils ne changent rien à l'inadaptation de ces véritables casernes surpeuplées que sont les collèges et les lycées de banlieue. Ils ne changent rien aux fermetures de classes dans les écoles de campagne, obligeant les élèves à se déplacer vers l'école d'une autre commune plus ou moins éloignée. Ils ne changent rien à l'insuffisance de matériel et au délabrement, souvent, des bâtiments eux-mêmes.