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Automobile : Ça roule pour les profits
Les constructeurs automobiles se frottent les mains. Peugeot comme Renault ont battu des records de ventes cet été : 98 % de ventes en plus en août 1999 (par rapport à 1998) pour Peugeot, plus de 23% pour Renault. Mais si les deux constructeurs vendent ainsi toujours plus de voitures, il n'est pas question pour eux d'embaucher plus de monde. C'est " la réduction des coûts de production " qui reste à l'ordre du jour.
Derrière cette formule, il y a tout simplement leur volonté de faire produire toujours plus, avec le moins possible de personnel. Que ce soit chez Renault ou chez Peugeot, cela se traduit plus que jamais par la flexibilité tout azimut, la montée des cadences, les heures supplémentaires en pagaille y compris durant les jours habituellement fériés. Et tant pis si cette politique rend les conditions de travail insupportables à des dizaines de milliers de travailleurs. Les constructeurs sont d'autant moins gênés qu'ils reçoivent l'aide du gouvernement qui va tout à fait dans leur sens, comme il l'a encore fait dernièrement en acceptant de financer les départs en préretraite dans l'automobile, dans le cadre d'un plan qui prévoit la suppression par ce biais de milliers d'emplois.
Avec ça, pas étonnant que les deux groupes annoncent encore des profits en hausse. Renault a d'ores et déjà prévu une augmentation de ses bénéfices trimestriels 1999 par rapport à 1998, année qui avait déjà été marquée par un fort accroissement des profits (+ 63% de progression par rapport à 1997) .
Le pactole accumulé par les deux constructeurs automobiles est certainement une bonne nouvelle pour leurs actionnaires. Mais pour les salariés comme pour l'ensemble de la collectivité, c'est surtout un immense gâchis.