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Dans les entreprises
Renault : autosatisfaction et surexploitation
De Meo, le directeur général de Renault, est parait-il aux anges. Débarrassé de l’affaire Ghosn et de la pandémie, Renault est devenu « une machine à faire du cash (…) C’est l’un des redressements les plus rapides de l’histoire de l’automobile. » pavoise-t-il, et 1,6 milliard d’euros de résultat net pour 2022 en témoigne.
Vu de plus près, les comptes présentent une perte de 338 millions d’euros pour 2022. La faute à la guerre en Ukraine et à l’obligation de céder AvtoVAZ à la Russie, explique de Meo. Mais l’entreprise se redresse. Sa politique ? vendre moins, mais cher, comme ses concurrents, et le voilà qui déroule son catalogue présent et à venir : MéganeE-Tech, Austral, une nouvelle Clio … Comme si la clientèle capable de dépenser jusqu’à 40 000 euros pour une voiture était inépuisable…
Du côté des travailleurs, les raisons de ce redressement sont bien plus claires et insupportables : c’est l’accélération des cadences, les horaires à rallonge, les samedis travaillés suivis de chômage partiel, la traque au moindre défaut dans la production qui permettra de licencier des travailleurs, la pression pour se débarrasser de ceux qui sont fatigués, moins rentables pour les patrons, sans compter les renvois massifs d’intérimaires en cas de baisse de commandes.
Si l’automobile, Renault et les autres font encore des profits, la raison en est la surexploitation !