Pour la rentrée 2023, l’inspection académique a annoncé la suppression de 11 postes et de 28 classes dans les écoles de la Haute-Vienne, dont 6 en REP (zones d’éducation prioritaire) situées dans les communes du département ou les quartiers de Limoges les plus défavorisés. Et à cela s’ajoutent 18 suppressions de postes dans le secondaire.

Lundi 20 février, à l’appel d’un collectif de parents d’élèves, un rassemblement d’une centaine de manifestants a eu lieu devant la préfecture de Limoges, où devait se tenir un CDEN (Conseil départemental de l’Éducation nationale) chargé de voter la carte scolaire 2023.

Parents d’élèves, professeurs des écoles et maires étaient venus de diverses petites villes ou villages avec des pancartes et des banderoles. Plusieurs sont intervenus pour dénoncer la situation dans leurs écoles : à Arnac-la-Poste, deux classes supprimées déjà l’an dernier, deux à nouveau cette année ; à Châteauneuf-la-Forêt, les suppressions finissent par entraîner la fermeture d’une école. Dans beaucoup d’écoles, des classes vont dépasser les 30 élèves, pour parfois jusqu’à cinq niveaux !

Plusieurs maires, dont celle de Saint-Jouvent, ont expliqué que la fermeture de classes et a fortiori celle d’une école signifie une perte d’emploi pour des ­ATSEM, des ouvriers d’entretien d’une commune, etc. D’autres ont lié ces fermetures de classes à la disparition d’autres services publics dans leur commune, notamment les bureaux de poste !

L’ensemble des représentants du personnel et des parents d’élèves, ainsi que des élus présents qui devaient y siéger, ont décidé de boycotter le CDEN : le collectif, qui exige zéro suppression de classe dans le département et dans tout le pays, est bien décidé à continuer le combat !