Pour répondre à la haus­se des prix à la pompe, Macron a appelé les grandes compagnies pétrolières à « l’esprit de responsabilité ».

Macron espère que le gouvernement parviendra à un accord au moins avec ­Total, pour que l’entreprise réitère la ristourne de 20 centimes puis 10 sur les prix à la pompe entre septembre et décembre 2022, qui s’ajoutait à celle de l’État.

En annonçant les milliards de profit de ­Total, le PDG avait promis un nouveau rabais, si les prix des carburants dépassaient 2 euros le litre. Il a osé ajouter une condition : qu’il n’y ait pas de grèves dans les raffineries. Pour l’instant les prix, déjà trop élevés pour les travailleurs, restent juste en dessous de la barre des 2 euros.

Mais l’embargo sur le diesel russe, en vigueur depuis le 5 février, risque de faire à nouveau monter les prix, le diesel représentant 70 % des ventes de Total. La France est un des pays d’Europe qui en consomme le plus, et la Russie est le fournisseur principal de l’Europe.

Le gasoil russe continue à couler dans les pompes, mais il passe désormais par d’autres pays, du Maroc à la Turquie, en passant par l’Inde, ce qui fait grimper les prix.

Ces ristournes, si elles deviennent effectives, permettront peut-être au gouvernement de prétendre agir. Mais elles seront bien insuffisantes pour permettre de desserrer l’étau sur le budget des familles populaires.