Mali : Macron chef de guerre23/05/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/05/p3_Macron_Afrique_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C192%2C2048%2C1344_crop_detail.jpg

Politique

Mali : Macron chef de guerre

Illustration - Macron chef de guerre

Pour son premier voyage hors d’Europe, le 19 mai, Macron avait choisi de se rendre à Gao, au Mali, base de l’intervention de 1 700 militaires français.

En compagnie de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Armée du précédent gouvernement passé aux Affaires étrangères, Macron a rendu hommage à la décision « très courageuse » de François Hollande de s’être engagé, en janvier 2013, dans l’opération Serval, censée rétablir la paix et protéger la population du terrorisme. « Nous avons besoin de poursuivre et d’accroître notre engagement » a annoncé Macron.

En réalité, cette présence militaire française n’a fait qu’accroître et étendre l’insécurité malgré l’élargissement, depuis août 2014, de l’opération, sous le nom de « Barkhane », à quatre autres pays : Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad. Si Macron a affirmé sa volonté de « protéger l’institution militaire », celle-ci protège le régime corrompu d’Ibrahim Boubacar Keïta, le président du Mali mis en place par la France dans la foulée de son intervention, contre lesquels des travailleurs de plusieurs secteurs de la Fonction publique sont entrés en grève depuis le début de cette année.

Au-delà, ce qui est en jeu dans le souci d’assurer sans faille, d’un gouvernement à l’autre, la continuité des opérations militaires, c’est priorité donnée à la défense des intérêts des groupes capitalistes français, Areva et Bolloré en premier lieu, présents en Afrique de l’Ouest, dans un pays où la majeure partie de la population est maintenue dans la misère.

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