Lundi 22 mai un rassemblement de plusieurs dizaines de salariées et de militants locaux a eu lieu devant l’équipementier automobile MGI Coutier, à Nesle dans la Somme, pour défendre un syndicaliste licencié.

Dans cette entreprise de 70 personnes, majoritairement féminines, la direction cherche depuis longtemps à licencier le militant CGT le plus actif depuis trois ans. Après plusieurs refus d’un inspecteur du travail et même un refus du ministère, la direction a saisi le tribunal administratif qui a permis à l’entreprise de relancer l’affaire et d’obtenir, cette fois-ci, le licenciement.

Les accusations portées contre ce militant sont particulièrement légères, une pause-café un peu longue, le fait de ne pas avoir porté des lunettes de protection sur une machine où personne n’en porte et une accusation qualifiée par la direction de diffamatoire contre un responsable qui aurait enlevé des affiches syndicales sur le panneau dédié.

Comme bien d’autres, la direction de cette entreprise en plein développement, qui a annoncé des performances record en 2016, ne remplace pas les départs. Elle emploie des intérimaires dont le patron peut casser les contrats quand il veut. Elle veut aussi se débarrasser du syndicat CGT.

Bien sûr, le patron a les moyens financiers et le personnel juridique alors que chaque procédure est un coût important pour les militants de la CGT. Mais le nombre de salariées en grève ce jour-là dans chacune des équipes montre qu’elles sont bien conscientes de la nécessité d’être solidaires.