RATP : la direction s’en prend au droit de grève22/02/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/02/2847.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

RATP : la direction s’en prend au droit de grève

À partir du 1er mars, de nouvelles restrictions au droit de grève touchent certains travailleurs de la RATP.

Les grèves y sont déjà très encadrées, avec une procédure compliquée pour que les syndicats puissent déposer un préavis, sans lequel la grève est interdite. Il y a également l’obligation de se déclarer gréviste 48 heures à l’avance pour certaines catégories de salariés, en particulier les conducteurs de bus, de métro et de RER. Mais d’autres, qui n’y étaient pas astreints pour les grèves d’une journée, le sont désormais, notamment à la maintenance ou en station.

La direction se donne ainsi deux jours pour organiser le travail en cas de grève, mais aussi pour faire pression sur les grévistes déclarés. On voit régulièrement en station l’encadrement claironner avant chaque journée que telle grève ne sert à rien, voire appeler les agents à leur domicile pour savoir si untel est gréviste, en lui glissant que ce n’est pas bon pour sa carrière, son avancement, etc.

Depuis octobre, des débrayages à la maintenance ont largement perturbé l’entretien des trains sur certaines lignes. Quant aux agents de station, ils étaient près de 50 % en grève sur les salaires en novembre ou lors de certaines journées du mouvement contre la réforme des retraites. Involontairement, la direction rend ainsi hommage à leur combativité, et montre qu’elle les craint. Quelles que soient les barrières qu’elle met en place, cela n’empêchera pas les travailleurs de manifester leur colère quand ils le décideront.

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