Pour une vraie loi climat : exproprier le capital !24/03/20212021Journal/medias/journalnumero/images/2021/03/2747.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Pour une vraie loi climat : exproprier le capital !

De nombreuses organisations appellent à manifester dimanche 28 mars « pour une vraie loi climat » , dénonçant à juste titre le vide sidéral de la loi proposée par le gouvernement.

Ce projet gouvernemental est en fait l’aboutissement d’une des multiples opérations de communication de l’équipe Macron. Une assemblée de citoyens tirés au sort et représentatifs, aidés d’experts réputés incontestables, devaient remettre des propositions à caractère écologique. Les citoyens et les experts étaient conviés à émettre des idées raisonnables et admissibles par tous, le gouvernement s’engageant à les transformer quasi intégralement en propositions de loi. Le résultat est désormais connu : Macron n’a retenu que les propositions les plus inoffensives pour les intérêts capitalistes, balayant le reste en même temps que ses promesses. Il ne demeure que quelques phrases ronflantes sur ce qu’il conviendra de faire un jour, et l’assurance que le respect de l’environnement sera inscrit dans la Constitution. La belle affaire !

Chaque catastrophe écologique démontre l’irresponsabilité des capitalistes, aux deux sens du terme. Ils prennent le risque d’empoisonner ceux qui travaillent dans leurs usines, ceux qui vivent à côté, ceux qui consomment leurs productions, sans que personne ne puisse y échapper. Une fois le forfait commis et que l’on constate les conséquences d’un accident soudain ou d’une pratique nocive appliquée pendant des dizaines d’années, ils s’arrangent pour échapper à la justice, les rares fois où les choses en arrivent jusque-là. De Monsanto à Lubrizol, des marées noires aux morts de l’amiante, de Bhopal à Beyrouth, des terrils du Pas-de-Calais aux boues rouges de Marseille, les capitalistes détruisent la vie des travailleurs et l’environnement puis partent avec les profits. Ni la justice, ni les organismes internationaux, ni les gouvernements ne les inquiètent. Au contraire, ils les servent.

Les plus conséquents et les plus révoltés des défenseurs de l’écologie, en particulier dans la jeune génération, ont bien raison d’affirmer qu’on ne peut défendre la vie qu’en détruisant le capitalisme, laissant ceux qui veulent seulement l’aménager à leurs illusions ou à leurs mensonges. La question qui se pose alors est celle de la force sociale ayant les capacités de révolutionner cette société basée sur la recherche du profit privé et d’en construire une autre. Pour les communistes révolutionnaires, seuls les travailleurs, dont les intérêts sont irréductiblement opposés à ceux de la classe capitaliste, ont cette capacité. L’engagement pour l’avenir de la planète va de pair avec l’engagement pour l’avenir de l’humanité et donc avec la lutte de la classe ouvrière pour en finir avec le système capitaliste.

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