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Leur société
Écoles du Rhône : déficit de remplaçants
Dans les écoles primaires du Rhône, plus de 200 classes sont en attente d’un enseignant remplaçant. Chaque année, dans ce département l’un des moins pourvus de France en moyens de remplacement, de nombreux élèves sont privés d’école pendant des semaines.
Pire encore aujourd’hui, beaucoup d’enseignants sont contaminés par le coronavirus sur leur lieu de travail. Le gouvernement est entièrement responsable de cette situation : en maintenant l’ouverture des écoles sans pour autant créer le moindre poste, il contraint les enseignants à exercer dans des classes surchargées et il n’a rien fait pour permettre au personnel de l’Éducation nationale de se faire vacciner. Cela n’a pas empêché le directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), dans un courrier transmis le 15 mars, de rejeter la faute sur le personnel des écoles. Sans preuve, et sans honte, il y prétend que « chaque semaine plus de 40 enseignants sont cas contacts pour avoir pris leur déjeuner ensemble ou avoir organisé une réunion de travail sans masque ». Selon cet inspecteur d’académie, les instituteurs devraient presque s’excuser de venir travailler… et de tomber malades du Covid.
Dans le même courrier, ce responsable annonce que désormais un enseignant travaillant dans l’enseignement prioritaire (REP et REP+) ne sera plus remplacé. En prétextant que les classes de CP et de CE1 y ont été dédoublées, il demande aux collègues de chaque maître absent de regrouper leurs propres classes pour assurer eux-mêmes le remplacement !
Pour le personnel des écoles, il est hors de question de doubler les effectifs des classes en les regroupant. Et, pour que les élèves puissent apprendre dans des conditions décentes, les maîtresses et maîtres ne peuvent pas être échangés d’une classe à une autre du jour au lendemain. Depuis des années, les parents d’élèves et les enseignants dénoncent le manque de postes de remplaçants. Pour que l’école ne se transforme pas en une simple garderie permettant aux parents d’aller travailler, il faut imposer l’embauche massive de personnel.