Leur société

Restos du cœur : thermomètre d’un système malade

Les 5, 6 et 7 mars, les Restos du cœur ont lancé leur collecte alimentaire dans les supermarchés. La précédente campagne avait permis de réunir 7,4 tonnes de produits de première nécessité, l’équivalent de 7 millions de repas.

On a donc vu dans les différents points de collecte des retraités, des travailleurs, donner des boîtes de conserve, des confiseries, des produits d’hygiène. Tous soulignaient la nécessité d’aider ceux qui en ont le plus besoin, parfois avec des larmes dans la voix.

Au début de l’année, plus de 2,1 millions de personnes ont dû recourir à l’aide alimentaire, dont un peu plus de la moitié sont de nouveaux bénéficiaires, venus depuis moins d’un an. Parmi eux, on compte de très nombreux jeunes de moins de 25 ans, étudiants qui ne peuvent plus financer leurs études ou nouveaux arrivants sur le marché du travail.

Les dirigeants des Restos du cœur ont présenté cette campagne 2021 comme plus vitale que les précédentes car ils s’attendent à devoir distribuer plus de repas, avec la crise du coronavirus, et plus encore après, quand la peur du virus ne constituera plus un frein à sortir de chez soi. En effet, l’épidémie de pauvreté, elle, ne disparaîtra qu’avec le capitalisme.

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