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Dans les entreprises
Bosch : de Drancy à Rodez et à l’Espagne, les emplois attaqués
Depuis le 11 février, jour où la direction du groupe Bosch a annoncé qu’un tiers des postes d’ouvriers seraient supprimés d’ici à 2023 sur le site d’ELM-Bosch à Drancy, les travailleurs se mobilisent.
Dans cette usine, on fabrique des chaudières à gaz. Pour justifier ces suppressions d’emplois, on explique aux travailleurs que les chaudières à gaz c’est fini, que la décision de ne plus en installer dans les constructions neuves va inévitablement conduire à une baisse des commandes.
Cela n’a pas fait taire les travailleurs. Depuis trois semaines, des rassemblements informels se sont d’abord tenus, puis des assemblées à l’initiative des syndicats, puis une délégation rassemblant une soixantaine de travailleurs s’est rendue devant les bureaux de la direction locale le 4 mars pour y avoir les réponses aux questions posées aux dirigeants du groupe. Certains cadres ont participé à cette délégation car, comme l’a dit l’un d’eux « je suis un salarié comme les autres ».
Le lundi 8 mars, deux assemblées, une le matin et une autre l’après-midi, se sont tenues, rassemblant une centaine de travailleurs au total. Cela représente un tiers de l’effectif du site mais la quasi-totalité des ouvriers. D’autres rendez-vous sont prévus le 11 mars. Entre chacun de ces rendez-vous, les discussions continuent dans l’usine par groupes. Dès qu’une discussion commence à quelques-uns dans un secteur, d’autres s’y joignent. Autant dire que, durant ces trois semaines, la production n’a pas suivi la cadence habituelle.
Ce que ces travailleurs mobilisés réclament, c’est un travail et un salaire pour chacun. L’annonce chez Bosch à Rodez de la suppression de 750 emplois sur les 1 250 que compte l’établissement, montre que, pour la direction, tous les prétextes sont bons pour justifier les licenciements. À Rodez, c’est la fin du diesel qui est mise en avant, comme la fin des chaudières à Drancy. Pour l’usine de Barcelone en Espagne, qui fabrique des moteurs d’essuie-glace et où 300 licenciements sont programmés pour cette année, on ne sait pas trop quel prétexte aura été mis en avant : le réchauffement climatique et des pluies moins fréquentes ?
Les dirigeants du groupe mènent partout la même politique : réduire les effectifs, économiser des salaires de travailleurs pour accroître ou maintenir les profits. Les travailleurs vont devoir s’accrocher à leurs emplois avec autant de volonté que Bosch s’accroche à ses bénéfices !