SFR, un des principaux opérateurs français de téléphonie et fournisseur d’accès aux services Internet, vient d’annoncer un plan visant à supprimer 1 700 postes sur les 9 500 que compte le groupe, soit près d’un cinquième de l’effectif.

La direction de SFR prétend procéder à des départs volontaires, un classique patronal destiné à faire croire que les salariés ne sont pas jetés purement et simplement à la rue.

SFR se porte bien, ayant augmenté son chiffre d’affaires en 2020 et enregistré un accroissement de 35 % du trafic sur ses réseaux. Cela n’empêche pas Altice, le groupe de Patrick Drahi qui contrôle SFR, de déclarer que ce plan a pour objectif de valoriser ses profits. En juin dernier, Altice avait annoncé la suppression de centaines d’emplois dans son autre filiale, RMC/BFM, provoquant une grève.

De son côté, Drahi, pour ne pas dépendre tant soit peu d’actionnaires minoritaires, a acheté en janvier presque toutes les actions d’Altice Europe qu’il ne détenait pas encore, pour la somme de 3,1 milliards d’euros.

Ce sont ces jeux de pouvoirs entre capitalistes que les travailleurs payent d’une hausse générale du chômage.