Aéronautique – Toulouse : à l’heure des suppressions de postes30/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2722.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Aéronautique – Toulouse : à l’heure des suppressions de postes

Le PDG de l’équipementier aéronautique Latécoère vient de présenter un plan de sauvegarde de l’emploi qui prévoit… la suppression de 475 postes. Car en langage patronal, licencier, cela s’appelle sauvegarder les emplois.

Sur les 1 504 salariés en France, dont près de 1 000 dans la région de Toulouse, près d’un tiers seraient mis à la porte.

1 000 postes avaient déjà été supprimés dans les semaines précédentes, en Tunisie, en République tchèque, sur un effectif total de 3 500 personnes. Et le PDG de dire, la main sur le cœur : « Nous sommes contraints de nous adapter pour que Latécoère continue de vivre. » Latécoère et ses actionnaires vont certes continuer à vivre, mais aux dépens des travailleurs et de leurs familles. Ainsi Latécoère, contrôlé par le fonds d’investissement américain Searchlight depuis décembre 2019, finalise actuellement l’acquisition d’une usine du Canadien Bombardier au Mexique, dans le câblage aéronautique. Pendant les suppressions de postes, les affaires continuent.

Quant aux salariés qui garderont leur travail, ils subiront les conséquences sur leur paye et leurs conditions de travail de la mise en place de l’APLD, l’activité partielle longue durée, voire d’un APC, un accord de performance collective. Et cela avec la bénédiction du gouvernement, qui mettra la main à la poche, secondé par les collectivités locales. Car les maîtres chanteurs patronaux sont toujours prêts à encaisser leur rançon.

Un autre équipementier aéronautique (et automobile), Mecachrome, a réalisé un chiffre d’affaires de 380 millions d’euros en 2019 et a obtenu un financement de 60 millions d’euros de prêts garantis par l’État. Les dirigeants envisagent de supprimer 306 postes sur quatre sites, dont trois usines, sur un total d’environ 950 postes. L’usine de la banlieue de Toulouse, comptant 250 personnes, ne serait pas visée, pour l’instant.

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