Petit Bateau – Troyes : les travailleurs réclament leur dû30/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2722.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Petit Bateau – Troyes : les travailleurs réclament leur dû

Lundi 14 septembre, plus de 230 salariés de l’usine Petit Bateau ont déposé plainte aux Prud’hommes de Troyes contre leur direction.

Depuis des années, celle-ci refuse de payer les tickets-restaurant, ce qui représente un préjudice d’environ 1 100 euros par an. L’accès à un repas bon marché pose le problème plus général de la faiblesse des salaires. À l’usine de Troyes comme au centre logistique de Buchères, les salaires sont souvent proches du minimum, c’est-à-dire loin de ce qui serait nécessaire pour vivre correctement.

La constitution des dossiers de plainte pour obtenir les tickets-restaurant a rencontré un succès auquel la direction ne s’attendait probablement pas. Elle essaye de convaincre des salariés, notamment certains cadres, de revenir sur leur plainte. Et certains délégués, qui ont initié le mouvement, sont comme par hasard privés de pause.

La direction de Petit Bateau n’hésite pas à mettre en avant de prétendues difficultés de l’entreprise. Un équilibre financier fragile ? À d’autres ! Le groupe Rocher, qui possède la marque Petit Bateau, est richissime, avec à sa tête Bris Rocher, 43e fortune du pays. Quant à l’entreprise Petit Bateau elle-même, elle n’a pas hésité à payer des millions pour se séparer de hauts cadres du groupe. Alors, de l’argent pour les tickets-restaurant et pour augmenter substantiellement les salaires, il y en a !

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