Permaswage – Les Clayes-sous-Bois : en grève pour les emplois30/09/20202020Journal/medias/journalarticle/images/2020/09/P12_Permaswage_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C222%2C2362%2C1550_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Permaswage – Les Clayes-sous-Bois : en grève pour les emplois

Le 21 septembre, la quasi-totalité des 150 travailleurs de l’usine Permaswage des Clayes-sous-Bois, dans les Yvelines, se sont mis en grève contre un plan de 73 suppressions d’emplois.

Illustration - en grève pour les emplois

Tous sont persuadés que, une fois les licenciements effectués, les restants se verront proposer une mutation forcée vers l’autre usine du groupe, située dans la Drôme, où des mesures de réduction des effectifs sont aussi en cours.

Il est évident pour tous que l’objectif réel de la direction est la fermeture de l’usine des Clayes-sous-Bois. L’usine Permaswage conçoit et fabrique des raccords hydrauliques pour les grands groupes de l’aéronautique, comme Dassault, Airbus, Saab. L’année dernière a été, selon la direction, la meilleure année historique avec un chiffre d’affaires de 102 millions d’euros. L’usine a tourné à plein régime, en 3x8, avec des heures supplémentaires, tous les jours de l’année y compris dimanches et jours fériés, hormis seulement le 1er mai, Noël et le jour de l’An. Même pendant le confinement, le travail ne s’est pas arrêté, à part trois jours pour imposer à la direction les mesures sanitaires nécessaires. L’entreprise est une filiale du fonds américain Berkshire Hathaway, l’un des plus puissants à l’échelle mondiale, dont le principal actionnaire et dirigeant n’est autre que Warren Buffett, quatrième fortune mondiale.

La direction prend prétexte de la chute des commandes liée à la crise du secteur aérien pour licencier et fermer l’usine. Elle a présenté un plan d’économies à travers notamment un plan dit de sauvegarde de l’emploi (PSE), avec 73 licenciements !

La direction compte sur des départs « volontaires » mais, qu’ils aient deux ans d’ancienneté ou plus de trente ans, qu’ils soient jeunes ou à quelques années de la retraite, aucun des travailleurs de l’usine ne veut se retrouver au chômage.

Maintenir l’emploi des 300 travailleurs des deux sites pendant dix ans écornerait d’à peine plus de 1 % la fortune de ce multimilliardaire. Le cours de l’action Berkshire Hathaway a été multiplié par plus de mille depuis janvier 1980. Il n’y a vraiment aucune raison que les travailleurs se retrouvent sur le carreau. Tous restent en grève et déterminés plus que jamais à sauver leur peau.

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