PSA – Poissy : comment avoir “à manger dans sa gamelle”09/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2719.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA – Poissy : comment avoir “à manger dans sa gamelle”

En visite à l’usine de PSA à Poissy, lors d’une entrevue avec les représentants des syndicats, Carlos Tavares, le PDG du groupe, a expliqué comment il voyait la situation.

Au-delà du discours patronal classique consistant à rabâcher que les travailleurs doivent continuer à faire des efforts, à travailler plus, il a tenu à décrire la situation économique en livrant sa solution.

Expliquant que, contrairement à la dernière décennie, le marché automobile en 2020 devait baisser d’environ 20 %, Tavares a utilisé, selon ses propres termes, « une formule guerrière » qu’il dit assumer pleinement. Selon lui, « pour augmenter les ventes il va falloir aller manger dans la gamelle des autres ».

En d’autres termes, Carlos Tavares prône la guerre contre les autres constructeurs automobiles. Rien d’étonnant dans cette position d’un PDG d’un trust mondial qui, après avoir racheté Opel, un de ses concurrents allemands, va fusionner avec le groupe italo-américain FCA.

La crise économique est bien réelle. Un groupe capitaliste comme PSA fait la guerre à ses concurrents. Mais il doit en même temps faire la guerre à ses propres travailleurs, en augmentant leur exploitation. Cette guerre inhérente au système capitaliste est encore plus dure en temps de crise économique, quand le marché ne peut plus absorber toute la production.

À l’opposé de ce discours guerrier du patronat, les travailleurs doivent s’unir. Pour défendre leurs intérêts de classe, il leur faut en effet mener la guerre, mais à tous les capitalistes, en commençant par leur propre patron.

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