États-Unis : campagne électorale à coups de dollars09/09/20202020Journal/medias/journalnumero/images/2020/09/2719.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : campagne électorale à coups de dollars

En 2016, lors de la précédente élection présidentielle 1,5 milliard de dollars avait été dépensé en frais de campagne.

L’élection de 2020 promet d’être encore plus marquée par les dépenses en publicité et marketing politique. À deux mois du vote, les candidats, ceux de la présidentielle et ceux de toutes les autres élections au Congrès et locales qui auront lieu en même temps, ont déjà récolté plus de 2,8 milliards de dollars.

Les dépenses de la campagne présidentielle se concentrent surtout dans les quelques États où les sondages mettent républicains et démocrates au coude-à-coude. Là, les électeurs sont soumis à un matraquage publicitaire, surtout à la télévision, sans autre limite que le budget de campagne.

La récolte de fonds est donc une activité centrale, où seules les contributions directes individuelles à un candidat sont limitées. Mais les entreprises peuvent faire des dons aux montants non limités à un comité, qui à son tour contribuera à la campagne d’un candidat.

Jusqu’à présent, Trump, qui a commencé à récolter des fonds pour sa réélection dès son arrivée à la Maison-Blanche en 2017, était en avance sur le plan financier, avec 1,1 milliard. Mais en août Biden a récolté 365 millions de dollars, un record en un mois de collecte, et le budget de sa campagne sera peut-être finalement supérieur au budget de celle de Trump.

L’équipe de Biden met en avant que 1,5 million de personnes ont contribué individuellement à sa campagne pour la première fois au mois d’août. Mais jusqu’à présent les petites sommes – moins de 200 dollars – ne représentent que 43 % du budget de campagne du candidat démocrate.

Grâce à leurs fortunes personnelles, à leurs fondations et aux moyens financiers des entreprises qu’ils possèdent, la toute petite minorité de grands bourgeois a bien plus l’oreille des candidats que des dizaines de millions de travailleurs.

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