Dans les entreprises

Sanofi – Vitry-sur-Seine : production de gel… à l’initiative des travailleurs

Le manque de gel hydroalcoolique se fait cruellement ressentir. Face à l’urgence sanitaire, un groupe pharmaceutique comme Sanofi aurait les moyens d’en produire de grosses quantités sur de nombreux sites. Mais rien n’a été mis en place pour ce faire.

Face à ce constat, des travailleurs du site de Sanofi à Vitry-sur-Seine se sont organisés pour mettre en place au plus vite une production de solution hydroalcoolique. Des chefs de services jusqu’aux techniciens, les barrières habituellement instaurées par l’entreprise entre tous les échelons ont sauté pour voir une équipe se créer.

La direction de Sanofi n’a pas empêché les choses de se faire mais elle n’a en rien aidé. Tout a été compliqué : l’adaptation de l’atelier de production à cette fabrication, les contraintes liées au conditionnement, à la logistique… Il a fallu tout mettre en place de A à Z, donner de nombreux coups de fil et trois semaines de travail intense ont été nécessaires pour commencer la fabrication.

C’est grâce à ces travailleurs conscients de l’urgence sanitaire, qui appartiennent à tous les secteurs de l’entreprise –la sécurité, la qualité, la logistique, les achats, la production– que cette production a pu se faire. Et lorsque des camions de pompiers sont rentrés dans l’usine pour récupérer les premiers mètres cubes afin de les distribuer gracieusement dans les différentes régions de France, le sentiment d’avoir accompli leur devoir dans cette guerre contre le virus s’est emparé d’eux. Mais ils éprouvent aussi une révolte face au constat que Sanofi, comme bien d’autres groupes chimiques ou pharmaceutiques, serait en capacité de produire de bien plus grosses quantités de gel ou de solution hydroalcoolique partout dans le monde. Ce devrait être une urgence absolue imposée à ces milliardaires !

La fabrication à petit échelle sur le site de Vitry-sur-Seine de plusieurs dizaines de tonnes de solution hydroalcoolique continue…jusqu’à quand ? Personne ne peut le dire mais tant que ça se fait les travailleurs sont volontaires et fiers de l’accomplir de leur propre initiative.

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