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La société en crise
Nice : un couvre-feu très sélectif
Le 22 mars, le préfet des Alpes-Maritimes a instauré un couvre-feu pour toutes les villes de plus de 10 000 habitants et toutes les communes littorales du département : il y est interdit de sortir entre 22 h et 5 h du matin.
À Nice, dès le début du confinement, la police municipale, la police nationale et l’armée ont été déployées, appuyées par des drones et des hélicoptères, sans compter les contrôleurs dans les transports en commun.
En outre, le maire Christian Estrosi a fait ajouter des haut-parleurs aux caméras, qui atteignent un nombre record. Il s’agit de diffuser des annonces à la population, mais aussi des messages ciblés à l’intention de personnes filmées en direct. Enfin, depuis le 15 avril, il a instauré son propre couvre-feu, commençant deux heures plus tôt que celui du département, avec une interdiction de sortir entre 20 h et 5 h du matin. Cela concerne neuf quartiers populaires de la ville, à l’exclusion des quartiers aisés. C’est l’aveu que loin d’être une mesure sanitaire, c’est une mesure discriminatoire envers les quartiers et les classes populaires de la ville.