La société en crise

Garde d’enfants : les patrons ne paieront plus

À partir du 1er mai, plus de deux millions de travailleurs qui étaient en arrêt maladie pour garde d’enfants, ou parce que des problèmes de santé les rendent vulnérables au coronavirus, vont passer en chômage partiel.

Le gouvernement présente cela comme une mesure en leur faveur. En effet, au bout d’un mois d’arrêt maladie, la règle voudrait que leur indemnisation passe de 90 % du salaire brut à 66 % seulement. En passant sous le régime du chômage partiel que connaissent déjà neuf millions de salariés, leur indemnisation diminuera quand même de façon importante, puisqu’elle passera à 70 % du salaire brut. Seuls les salariés au smic conserveront 100 % de leur salaire net.

Tant qu’à inventer de nouvelles règles, le gouvernement aurait tout aussi bien pu décider de prolonger à l’identique la situation de ces salariés, voire de maintenir intégralement leur paye.

Par contre, il a trouvé une nouvelle occasion de faire preuve de générosité envers le patronat. En effet, pour les salariés en arrêt de travail, l’assurance maladie paie une indemnité, mais le patron est censé payer un « complément employeur » pour atteindre 90 % du salaire brut. Avec le passage au chômage partiel, les employeurs ne paieront plus rien. Un cadeau de plus au patronat.

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