Marché O’Frais – La Courneuve : un licenciement inacceptable02/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2518.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Marché O’Frais – La Courneuve : un licenciement inacceptable

Une centaine de personnes, répondant à un appel de la CGT, se sont rassemblées le jeudi 27 octobre dernier devant le supermarché Marché O’Frais de La Courneuve, pour protester contre le licenciement dont est victime une des caissières de cette enseigne, qui dépend du groupe U.

En juin dernier, enceinte de quatre mois, cette caissière a perdu les eaux sur son lieu de travail, alors qu’elle portait une pastèque sur son tapis de caisse. Son bébé n’a pas survécu.

Les conditions de travail dans ce supermarché sont très difficiles. Les caissières sont épiées en permanence par des caméras de vidéo-surveillance, la pression au rendement de la part des chefs est elle aussi permanente, des vigiles complètent le tableau.

Cette jeune femme, fatiguée par une grossesse difficile, a continué de travailler debout et toujours plus vite. Elle avait un CDI et y tenait d’autant plus qu’un enfant devait arriver.

Revenue au travail, elle vient d’être licenciée un mois après sous prétexte d’erreurs de caisse. Ce faux prétexte a été démenti par la directrice du magasin elle-même, qui a déclaré, lors de l’entretien préalable au licenciement, ne pas accepter que sa responsabilité soit mise en cause dans la survenue de l’accident.

La maternité n’est pas une faute professionnelle, comme le dit la CGT de La Courneuve. Mais ces enseignes de l’alimentation, qui jouent sur les bas prix, veulent tout de même tirer du profit des travailleurs. Il faut leur imposer des cadences et un rendement maximum pour des salaires souvent minimum, au détriment de leur santé et de leur intégrité.

Une pétition de soutien à cette travailleuse a déjà recueilli 5 000 signatures. Elle a engagé une procédure devant les Prud’hommes pour obtenir sa réintégration, ce qui ne serait que justice.

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