La semaine dernière, le gouvernement se vantait d’avoir mis fin à la situation indigne des migrants de Calais. Une partie d’entre eux se retrouvent aujourd’hui dans des centres d’accueil où la population locale leur apporte souvent une aide chaleureuse, faisant preuve de l’humanité qui fait défaut à ceux qui nous gouvernent. Mais d’autres restent à Calais, harcelés par la police. Et 2 000 ou 3 000 d’entre eux campent à Paris en pleine rue, dans des abris de fortune, sous menace d’expulsion.
Le démantèlement de la « jungle » n’était pas une opération humanitaire, comme le gouvernement a voulu le faire croire. C’était une opération de police, doublée d’une campagne de communication. La « jungle » de Calais faisait tache avant les élections et Hollande a voulu démontrer qu’il ne tolérerait plus de camp. Les migrants sont donc appelés à se faire invisibles ! Mais la destruction de la « jungle » n’empêchera pas nombre d’entre eux de vouloir gagner la Grande-Bretagne et de reformer d’autres campements, comme c’est le cas depuis vingt ans. Le gouvernement n’a en rien résolu la crise des migrants.