Toulouse : « Un enseignant absent, un remplaçant ! »17/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2481.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Toulouse : « Un enseignant absent, un remplaçant ! »

Mardi 16 février, des enseignants étaient une nouvelle fois en grève à Toulouse pour protester contre leurs conditions de travail, et en particulier pour dénoncer le manque de remplaçants dans le département.

En Haute-Garonne, comme ailleurs dans l’académie de Toulouse, le problème des remplacements non effectués en est arrivé à un point dramatique. Selon le compteur mis en place par le syndicat SNUIPP-31, 204 demi-journées de classe n’auraient pas été remplacées dans le département en décembre, 310 en janvier et, sur les quatre premiers jours de février, 70 demi-journées étaient déjà recensées. Du propre aveu de l’inspecteur d’académie, il manque plus d’une centaine de postes de remplaçants pour pouvoir faire face. Chaque année l’administration repousse le problème, promettant de pallier ce manque à la rentrée suivante, mais la situation ne cesse d’empirer.

Dans les écoles maternelles, la situation est encore plus compliquée, la mairie ne remplaçant pas non plus systématiquement les Atsem ou agents techniques absents.

La colère s’est d’abord exprimée à l’école Didier-Daurat, une école classée Réseau d’éducation prioritaire plus (REP+) dans le quartier populaire du Mirail où, une fois de plus, deux enseignants absents n’avaient pas été remplacés. Les élèves de leurs classes avaient été répartis dans celles des collègues, ce qui faisait huit élèves de plus par classe. Pour dénoncer cette situation, les enseignants avaient appelé à une journée de grève le 5 février. Ce jour-là, huit écoles étaient fermées. Puis une nouvelle journée de grève avait été votée pour le 16 février. avec comme mot d’ordre : « Un enseignant absent : un enseignant remplaçant ».

Ce nouveau jour de grève a été une réussite, avec cette fois-ci douze écoles fermées et plus d’une centaine de personnes présentes à l’assemblée générale.

Les grévistes sont ensuite allés donner des tracts dans les établissements du secteur, pour inciter leurs collègues à venir le 17 février au rassemblement prévu devant le rectorat, au moment d’une réunion sur la répartition des moyens de l’Éducation nationale au niveau du département. Ils ont rejoint dans l’après-midi les grévistes de la Ligue de l’enseignement qui occupent depuis huit jours leur local.

La mobilisation continue, et un nouveau jour de grève a été décidé à la rentrée des vacances scolaires.

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