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- Lutte ouvrière n°2481
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Clinique Ambroise-Paré – Bourg-la-Reine : non à la fermeture !
La clinique Ambroise-Paré à Bourg-la-Reine, dans les Hauts-de-Seine, a la maternité comme principale activité. Plus de 1 000 accouchements y sont pratiqués chaque année.
Ce n’est pas assez rentable pour la direction et l’Agence régionale de santé, qui depuis plusieurs années a lancé un programme de fermeture des petites maternités, la norme devant se trouver autour de 3 000 naissances par an. Et tant pis pour la proximité ! Dans le courant de 2015, la maternité de Meudon a déjà fermé, laissant des dizaines de travailleurs sur le côté.
Le personnel conteste le diagnostic de l’ARS, et constate que la clinique fait partie d’un groupe qui a de l’argent. Il vient d’en racheter un autre, Vitalia, pour 1,3 milliard d’euros, et cela sans compter l’argent déboursé pour racheter d’autres cliniques. Mais la direction a traîné des pieds pour faire les travaux demandés par l’ARS, travaux qui conditionnaient l’autorisation de continuer de fonctionner. Le personnel s’est donc mobilisé, ainsi que les riverains et les élus des villes avoisinantes. Une pétition a recueilli plus de 2 000 signatures et le personnel est allé demander des comptes à la direction et à l’ARS.
À l’arrivée du liquidateur judiciaire, la colère a succédé à la stupéfaction. Le personnel s’est mis en grève mardi 9 février, assurant les soins aux malades mais occupant le hall d’entrée. C’en était trop pour la direction qui, avec l’ARS, a décidé le transfert des patientes. Dans la soirée, des ambulances du Samu sont arrivées pour le transfert, mais une seule patiente a accepté de partir ; les autres, soutenues par leur famille, ont refusé. Tous, sur place, ont été choqués de ces façons de faire, d’autant que le mari de la maman transférée, arrivé avec une valise, a dû se débrouiller seul pour la rejoindre.
Le personnel de la clinique est resté mobilisé jusqu’à la fermeture. Il est allé vendredi 12 février au siège du groupe afin de savoir dans quelles conditions il va partir. Surtout, il veut faire le plus de publicité à ce patron qui prétend « être prêt à reprendre une politique d’embauche… si le gouvernement restaure la confiance », alors qu’il licencie.