LPN – Grenoble : cinq jours de grève17/02/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/02/page_12_LPN.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C826%2C465_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LPN – Grenoble : cinq jours de grève

La dizaine d’employés de la société de nettoyage LPN (La Professionnelle du nettoyage), une grande majorité de femmes, qui nettoient les bureaux de la DDT (Direction départementale des territoires) et du centre des Finances à Grenoble, ont repris le travail mercredi 10 février, après cinq jours de grève totale.

Illustration - cinq jours  de grève

Prétextant une réorganisation entre les deux sites et s’appuyant sur quelques mésententes, le patron mutait d’office trois salariées, dont la chef d’équipe du centre des Finances. Il pensait ainsi économiser des heures et intensifier le travail.

Mal lui en prit, la grève rassembla tout le monde rapidement. Les grévistes, avec l’appui de leur syndicat CGT, en profitèrent aussi pour exiger leurs impayés, notamment une prime annuelle de 100 euros versée par la société précédente et que LPN n’avait pas maintenue à la reprise des chantiers.

Dans cette entreprise, comme dans bien d’autres du secteur du nettoyage, les prélèvements sur salaire ou heures non payées sont courants. Il faut aussi, sans cesse, se démener pour obtenir les produits et divers matériels de nettoiement. Et à chaque changement de patron, au gré des appels d’offre revus chaque fois à la baisse par les donneurs d’ordres, c’est l’angoisse pour les travailleurs, qui savent que les économies se feront sur leur dos. Mais, dans ces deux administrations de Grenoble, les salariées ont toujours résisté et ce n’est pas maintenant qu’elles allaient accepter de baisser la tête !

Devant la détermination des grévistes et le soutien apporté à leur chef d’équipe, au bout de cinq jours de grève, le patron a fini par céder, annulant les mutations arbitraires et acceptant de régulariser les arriérés sur salaire.

Reste que l’État, dont font partie la DDT et les Finances, participe tout autant que les patrons à cette sous-traitance, aggravée par les restrictions budgétaires. La moindre des choses serait que les travailleurs du nettoyage des administrations soient embauchés directement par l’État.

Partager