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Lafarge – Seine-Maritime : vies brisées pour le profit
Lafarge France a l’intention de fermer sa carrière et sa cimenterie de Saint-Vigor-d’Ymonville, près du Havre. Sur les 144 travailleurs employés sur ce site, seuls 31 resteraient dans une unité de broyage qui traiterait des matériaux importés de Grèce ou d’Espagne. Après déduction des départs en préretraite, l’incertitude subsiste pour 92 personnes.
Lafarge a beau affirmer que tout le monde sera reclassé dans d’autres sites en France, il y a tout lieu d’être méfiant sur les conditions de ces éventuelles mutations. Quitter Le Havre pour Dunkerque ou ailleurs ne se fait pas d’un simple claquement de doigts. C’est toute une vie qui bascule, et très souvent en entraînant une famille.
Et c’est de toute façon 113 emplois de plus qui disparaissent, dans une agglomération qui n’a vraiment pas besoin de ça !
Lafarge, numéro un français du ciment, prétexte un ralentissement de l’activité du secteur et une surcapacité de ses équipements. Depuis juillet 2015, ce groupe a fusionné avec le cimentier suisse Holcim. Lafarge-Holcim est maintenant le leader mondial implanté dans 90 pays, avec 115 000 employés et un chiffre d’affaires de 27 milliards en 2014.
Autant dire que le groupe a largement les moyens de faire face à ce prétendu ralentissement, sans en faire payer les conséquences aux travailleurs.