n°2727 du 06/11/2020

L’éditorial

Trump ou Biden, : c’est Wall Street qui gagne

Trump, ce magnat de l’immobilier et vedette de la téléréalité, s’est comporté pendant quatre ans comme le défenseur le plus zélé de la classe capitaliste. Il a baissé les impôts des plus riches et, sous couvert de protectionnisme, a multiplié les cadeaux aux Tesla, Amazon et autres Google. Depuis le Covid, l’État a pratiqué le guichet ouvert pour les firmes en difficulté. Wall Street a retrouvé ses niveaux de février, alors que toute une partie de la population s’enfonce dans le chômage, la pauvreté, et dépend de l’aide alimentaire.

Les États-Unis sont le pays le plus puissant au monde, le symbole même du capitalisme moderne. C’est un des berceaux des recherches médicales et des technologies les plus avancées, des laboratoires les plus novateurs et des universités les plus renommées. Pourtant, l’espérance de vie y recule. C’est le tribut payé par la population aux profits des assureurs privés et de l’industrie médicale et pharmaceutique. Trump a minimisé la gravité du virus, s’opposant à tout confinement et allant jusqu’à conseiller l’eau de Javel pour se protéger ! Résultat : les États-Unis sont le pays qui compte le plus de victimes de la pandémie. À New York, on a même enterré les morts dans des fosses communes. Les ouvriers des abattoirs et de l’agriculture, les travailleurs de la santé et des transports, les auxiliaires de vie, les Noirs, les Hispaniques, les migrants, les pauvres, en somme le gros de la classe ouvrière, ont été particulièrement frappés.

n°2727

06/11/2020