- Accueil
- Lutte ouvrière n°2727
- Sodexo, Elior, Celio, Gap : non aux licenciements
Dans les entreprises
Sodexo, Elior, Celio, Gap : non aux licenciements
Pas une semaine ne passe sans ses annonces de licenciements. Sodexo, numéro 2 mondial de la restauration collective, vient d’annoncer 2 083 suppressions de postes, quelques semaines après son concurrent Elior qui supprime 1 888 emplois.
Dans le domaine de l’habillement, Celio annonce, lui, la fermeture de 102 magasins en France, et la suppression de 383 emplois, alors que Gap fermerait tous ses magasins en Europe d’ici l’été 2021.
Ces entreprises déclarent perdre de l’argent suite à la crise du coronavirus. Dans la restauration collective, beaucoup de salariés ne mangent plus au restaurant d’entreprise à cause du chômage partiel, ou du télétravail, ou par peur d’attraper le virus. Dans le prêt-à-porter, la crise ne date pas d’hier : plusieurs enseignes avaient annoncé des fermetures de magasins ces dernières années, mais l’arrêt des ventes en magasin pendant le confinement a entraîné la baisse de chiffre d’affaires, qui risque d’être accentuée pendant le deuxième confinement.
Mais toutes ces entreprises appartiennent à de grands groupes, qui ont fait des bénéfices ces dernières années et qui auraient les moyens de continuer à payer leurs salariés. En 2019, Sodexo annonçait 665 millions de bénéfices. Quant aux fondateurs de Celio, ils figurent au classement des 500 premières fortunes de France, avec une fortune estimée autour de 300 millions d’euros. Pour les capitalistes, la règle est claire : quand les affaires vont bien, ils encaissent le plus de profits possible, et quand cela va moins bien, ils n’en sacrifient rien et font payer les travailleurs. S’ils prévoient que le marché de la restauration collective, ou celui de l’habillement, va continuer à se réduire avec l’approfondissement de la crise, ils préfèrent retirer leur argent pour le mettre ailleurs.
Face à la crise sanitaire, l’État a multiplié les aides de toutes sortes au patronat, qui sont allées principalement aux grands groupes, ce qui permet aux grandes fortunes de se maintenir, et même de continuer à croître.
L’argent existe pour préserver les emplois et les salaires. Mais seules des luttes massives des travailleurs pourront leur permettre d’aller le chercher là où il est, dans les caisses des grands actionnaires.