En Égypte, deux ans après qu'une puissante vague populaire a chassé le général Moubarak qui imposait sa dictature au pays depuis plus de trente ans, une seconde vague, bien plus puissante encore, s'est produite. On parle en effet de 15 à 20 millions de manifestants, chiffres considérables à l'échelle d'un pays qui compte 83 millions d'habitants.
Sans délai, l'armée, ou plutôt l'état-major, s'est interposé - imposé, devrait-on dire - sur le devant de la scène, décidant l'éviction immédiate du président en place, Mohamed Morsi, le représentant des Frères musulmans. Montrant son vrai visage, l'armée a délibérément tiré sur une foule de sympathisants des Frères musulmans. Plus de 50 morts ont été dénombrés.