Une démagogie nauséabonde

Invité sur Europe 1 dimanche 7 juillet, le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, s'est illustré par ses propos xénophobes et violents à l'encontre des Roms et des gens du voyage.

Faisant au passage l'amalgame entre gens du voyage - de nationalité française - et Roms - communauté originaire d'Europe de l'Est - , il s'est élevé contre l'occupation illégale d'un terrain à Nice, et a menacé les habitants du campement : « J'en ai maté d'autres et je vous materai », leur aurait-il déclaré.

Ce n'est pas la première fois qu'un politicien tient de tels propos, en particulier sur les Roms. La liste est longue : Sarkozy, en 2010, avait assimilé Roms et délinquance dans son discours de Grenoble ; Brice Hortefeux, son ministre de l'Intérieur de l'époque, avait dû corriger une circulaire ouvertement discriminatoire contre cette communauté ; Claude Guéant, ex-ministre de Sarkozy, a parlé il y a quelques mois de communauté criminogène. Ces déclarations ne dépareillent pas de celles d'un Jean-Marie Le Pen, qui, à propos des Roms, usait des termes de « présence urticante et odorante à Nice ».

Tous ces gens-là savent que leurs propos ne sont que démagogie mensongère mais que leur importe pourvu qu'ils parviennent à capter des soutiens dans les milieux les plus réactionnaires.