Les quinze jours de bombardements ininterrompus qui ont transformé les villes du Liban en champs de ruines ont éclipsé, dans l'actualité, les trois semaines d'enfer que vit le territoire de Gaza depuis le déclenchement de l'offensive israélienne. C'est que les grandes puissances, en particulier la France, ont des intérêts, des entreprises, au Liban, et qu'elles y ont aussi par voie de conséquence des milliers de ressortissants, et pas seulement des touristes, mais aussi des cadres et des techniciens avec leurs familles, dont la sécurité n'est plus assurée, et pour qui se pose le problème de leur rapatriement éventuel.
Il n'y a rien de tout cela à Gaza, ni touristes ni entreprises occidentales. C'est pourquoi nos gouvernants sont plus que discrets sur ce qui s'y passe. Ce n'est que par les organisations médicales non gouvernementales que l'on peut connaître l'étendue du drame qui frappe la population palestinienne de Gaza, avoir une idée du nombre de morts et de mutilés causés par les bombardements israéliens, qui utilisent manifestement des armes à fragmentation destinées à faire le plus de dégâts possible dans la population.