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Leur société
SDF : Indésirables à l’heure de «Paris-Plage»
L'hiver dernier, Médecins du Monde a distribué aux sans-domicile-fixe de Paris (SDF) des tentes individuelles de randonnée, qui n'auraient dû être qu'une solution provisoire contre le froid, le temps que les pouvoirs publics se sentent interpellés et réagissent.
Mais l'été est arrivé et les tentes sont toujours là. Or, aux yeux de la mairie, Paris-Plage et ces tentes misérables ne vont pas ensemble. Le maire, Delanoë, a donc découvert que dormir sous une tente par ces temps de canicule était dangereux (plus hypocrite, c'est pas possible) et a demandé aux organisations humanitaires de conjuguer leurs efforts pour trouver des solutions.
Dans ce contexte où les SDF et leurs tentes sont mal vus, quatre d'entre elles auraient brûlé dans la nuit de samedi à dimanche 22 juillet dans la rue de Maubeuge, près de la Gare du Nord. Des témoins vivant là auraient vu deux personnes lancer dessus un produit inflammable. De plus, dans le XVe arrondissement, douze tentes et leurs occupants ont disparu dans la nuit du jeudi 20 juillet après un passage de la police dans la journée.
Ces actes de vandalisme sont inqualifiables. Par ailleurs, s'il est vrai que ces tentes ne peuvent constituer une solution durable, ce ne sont pas non plus de simples "solutions d'urgence" qu'il faut trouver. La mairie de Paris n'est pas dépourvue de moyens. La capitale compte de nombreux logements vides, alors que chaque nuit, 2000 personnes environ dorment dans la rue. Alors il serait simple de réquisitionner ces logements disponibles pour loger dignement et définitivement tous ceux qui en ont besoin. Encore faudrait-il que les socialistes et les Verts du conseil municipal s'intéressent vraiment aux laissés-pour-compte de la société capitaliste.