Depuis le 10 juillet, les salariés du magasin de vêtements Fabio Lucci d'Alès sont en grève (12 sur 15 dont 4 CDD). Probablement à cause de l'effet «canicule », la presse nationale a relaté l'événement: la climatisation du magasin ne fonctionne qu'épisodiquement; quant à celle de la réserve, il n'y en a pas du tout et en cette période de canicule la température atteint 42° C.

Mais ce n'est que la goutte «de vapeur «qui a fait déborder le vase: en plus de la mise en rayon, les employés sont tenus de faire le nettoyage du magasin et de la réserve (1200 m²) quasiment sans matériel. C'est pourquoi ils réclament le recours à une entreprise de propreté pour les décharger de cette tâche. Par ailleurs, ils réclament l'embauche des CDD (certains ont eu 11 contrats successifs) et 5% d'augmentation de salaire.

Les grévistes organisent un piquet de grève devant les portes du magasin et se sont rendus devant d'autres magasins du groupe dans la région. Ils ont reçu le soutien de l'UL CGT d'Alès et de nombreuses marques de sympathie des clients comme des salariés de la région.

La gestion «patron de choc»de son propriétaire a déjà causé 53 jours de grève l'an passé dans un autre magasin près de Marseille.

Cette entreprise a pourtant les moyens de payer: Fabio Lucci compte 130 magasins, c'est la filiale du groupe Eram qui contrôle aussi Gemo et qui a racheté l'an passé Tati. Son patron est un nouvel entrant dans la liste des millionnaires français. Il est aussi connu dans le milieu hippique pour son écurie de chevaux de courses (59 chevaux). Il y a vraiment des coups de sabots qui se perdent!