RER B : interruption le 14 août, une de plus16/08/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/08/2872.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

RER B : interruption le 14 août, une de plus

Le RER B, qui traverse la région parisienne du nord au sud et transporte environ 200 000 personnes par jour, a été coupé du 12 au 14 août pour travaux.

C’est notamment le tronçon nord qui était sous tension, puisqu’il dessert l’aéroport de Roissy et transporte quotidiennement plusieurs dizaines de milliers de travailleurs : agents de nettoyage ou de sécurité, ouvriers, aides-soignantes ou bagagistes. Ces salariés pouvaient difficilement répondre aux appels de la RATP et des pouvoirs publics incitant depuis des mois à télétravailler ou à poser un jour de congé ce lundi 14 août.

Les bus de substitution ne pouvaient transporter, au mieux, que la moitié du nombre habituel de passagers sur ce tronçon. En réalité les travailleurs de Seine-Saint-Denis les connaissent bien, ces bus de substitution, car ces dernières années les coupures le week-end sont devenues habituelles : quand on arrive à en prendre un, il faut compter le double voire le triple du temps de trajet en RER. C’était en revanche la première fois qu’une telle coupure avait lieu en semaine, ce qui a obligé des dizaines de milliers de travailleurs à rallonger leur temps de trajet de 45 minutes voire une heure, à l’aller et au retour.

Ces travaux étaient prévus pour créer des voies de retournement censées améliorer la fluidité du trafic en cas de problème, mais aussi pour préparer l’arrivée du CDG Express, une ligne privée qui desservira directement l’aéroport de Roissy depuis Paris, pour la modique somme de 24 euros. Autant dire un projet qui concerne assez peu les travailleurs qui utilisent le RER au quotidien.

Cette coupure du 14 août s’est ajoutée à la situation habituelle du RER B, avec ses retards et pannes à répétition, résultat de décennies de sous-investissement sur les voies, les rames ou encore l’alimentation électrique, dénoncée depuis longtemps par les associations d’usagers et les cheminots eux-mêmes. Le ministre des Transports Clément Beaune et la RATP, eux, promettent des améliorations… pour plus tard.

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