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- Lutte ouvrière n°2872
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Leur société
Alimentation : hausse des prix et des privations
D’après l’INSEE, les prix alimentaires ont augmenté de 18 % en un an et demi. Comme les salaires et retraites ne suivent pas, loin de là, beaucoup de travailleurs ont dû se priver : acheter de moins grandes quantités, des produits moins chers, limiter l’achat de certains produits comme la viande.
D’après un sondage IFOP, 28 % des personnes affirment sauter régulièrement un repas. Signe qui ne trompe pas, en dix ans le nombre de personnes accueillies par les banques alimentaires a été multiplié par trois, atteignant 2,4 millions de bénéficiaires fin 2022.
Les paniers anti-inflation, promis d’abord par le gouvernement, puis laissés à la discrétion des grandes enseignes, n’ont en rien permis d’améliorer significativement la situation pour les travailleurs. D’ailleurs, toutes ces enseignes continuent à faire des profits importants, ce qui montre la limite de leurs « efforts ».
Le gouvernement promet depuis des mois des chèques anti-inflation, des chèques alimentaires, sans que l’on voie venir grand-chose. Tous ces saupoudrages, quand ils voient le jour, ne concernent qu’une fraction de ceux qui en ont besoin, et dépassent rarement quelques dizaines d’euros., sans rien résoudre pour les familles. Ils introduisent, en outre, un ferment de division entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas droit à telle ou telle aide.
La seule solution pour les travailleurs serait d’imposer l’augmentation des centaines d’euros nécessaires pour compenser la perte de pouvoir d’achat subie ces dernières années et l’indexation des salaires sur les prix.