Pour augmenter le nombre d’abonnés, ENI proposait des contrats avec un prix variable momentanément moindre que celui de ses concurrents. Aujourd’hui il se rattrape en augmentant fortement ses tarifs, alors même que les prix du marché de l’électricité sont plutôt à la baisse.

Ces augmentations sont extrêmes, mais ce sont tous les ménages qui sont touchés par la hausse du prix de l’électricité, qu’ils soient restés chez Enedis, la filiale d’EDF, ou qu’ils aient choisi un fournisseur alternatif. Même le tarif réglementé vient d’augmenter de 10 %, après avoir subi une hausse de 4 % l’an dernier, puis de 15 % en début d’année. Les ménages populaires sont de plus en plus nombreux à devoir moins se chauffer l’hiver et à risquer des coupures pour impayé.

Les prix de gros de l’électricité n’ont aucun rapport avec ce qu’il en coûte de produire cette énergie mais bien plus avec la spéculation. Ainsi, sur le marché européen, le prix au jour le jour du mégawattheure était de 86,7 euros le 15 août. Il y a un mois, le 15 juillet, les distributeurs l’achetaient à 18,35 euros ; et il y a un an, le 29 août 2022, il valait 733,64 euros ! Évidemment les requins de la distribution répercutent sur les consommateurs bien plus les hausses que les baisses.