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- Lutte ouvrière n°2872
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Hôpital de la Pitié-Salpêtrière Paris : un mois d’août intenable
À l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, ce mois d’août est particulièrement difficile à cause du sous-effectif catastrophique qui pèse plus lourd que d’habitude.
Conséquence des fermetures de lits de l’été : les patients qui sont hospitalisés sont ceux qui vont le plus mal et qui demandent donc plus de soins et de présence. Or le mois d’août est celui où il y a le moins de personnel.
Les cadres passent des heures à demander aux unes et aux autres de revenir sur leurs repos, de passer d’après-midi ou du matin au pied levé, de doubler la journée jusqu’à l’arrivée de la collègue de nuit. Et elles font venir celle-ci à 19 heures au lieu de 21 heures, pour que celle qui a doublé puisse être là le lendemain matin à 7 heures.
Elles demandent aussi de passer en journée de travail de douze heures. Cela fait deux équipes au lieu de trois. Mais les repos compensateurs ne peuvent pas être donnés normalement et sont repoussés à plus tard.
Parfois, les cadres obtiennent le renfort d’une intérimaire. Celle-ci se retrouve souvent seule là où il faudrait être deux, dans un service qu’elle ne connaît pas.
Le mois de septembre s’annonce difficile car l’activité va reprendre sans personnel en plus, puisque certains vont enfin prendre leurs congés. Le personnel est fatigué de tous ces efforts parfois consentis face à l’urgence, mais le plus souvent imposés.
Les vacances ne sont pas un événement soudain et inattendu. La direction des hôpitaux est pleinement responsable de ces situations, ainsi que le gouvernement, qui refuse de consacrer les moyens nécessaires à la santé.
Alors, les hospitaliers qui disent que cela doit changer et qui ne baissent pas les bras ont raison.