Migrants : victimes de la politique criminelle des États28/06/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/06/une.jpg.445x577_q85_box-3%2C0%2C665%2C858_crop_detail.jpg

Dans le monde

Migrants : victimes de la politique criminelle des États

D’après une ONG espagnole, trente-neuf personnes, dont quatre femmes et un bébé, qui cherchaient à rejoindre les îles Canaries, sont mortes dans l’Atlantique, mercredi 21 juin, à la suite du naufrage de leur embarcation.

Le lendemain, une quarantaine au moins de ­migrants a été engloutie au large de l’île italienne de Lampedusa.

Ces drames se succèdent, dans l’indifférence quasi-totale des États. Le contraste avec la mobilisation déclenchée par la disparition du sous-marin Titan et de ses cinq passagers est particulièrement révoltante. Pendant quatre jours, une opération internationale de secours dans l’océan Atlantique, à 700 kilomètres des côtes, a été déclenchée en urgence.

Au même moment, un chalutier a coulé à 87 kilomètres des côtes grecques, transportant quelque 700 migrants, dont encore 500 à 600 sont portés disparus et ne seront jamais retrouvés ni même recherchés. Non seulement le bateau n’a reçu aucun secours alors qu’il avait été repéré et même photographié, mais, d’après les témoignages des survivants, il semble bien que les garde-côtes grecs aient manœuvré de telle façon qu’ils ont précipité le naufrage et contribué au désastre.

Ce n’est pas un fait-divers mais bien un crime politique et qui se répète au quotidien. La politique décidée par les dirigeants de l’Union européenne refuse la liberté de circulation et d’installation aux migrants et les prive du secours le plus élémentaire en mer, quand ce n’est pas l’attitude des garde-côtes ou gardes-frontières qui est criminelle. Les dirigeants du monde dit civilisé prononcent ainsi des condamnations à mort pour des milliers de migrants.

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