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- Lutte ouvrière n°2815
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Dans les entreprises
SNCF : une grève suivie... qui appelle une suite
Mercredi 6 juillet, la grève nationale à la SNCF pour réclamer des augmentations de salaire a été bien suivie. Les taux de grévistes atteignaient, selon la direction, plus de 30 % à l’Exécution et plus de 47 % chez les conducteurs.
Le sujet des salaires a mobilisé de nombreux cheminots, dont le mécontentement couvait depuis des mois. Des mouvements locaux se sont parfois ajoutés sur des revendications liées aux conditions de travail. Mais partout le problème des salaires est flagrant. Sans augmentation depuis 2014, les cheminots voient, comme tous les travailleurs, leur pouvoir d’achat diminuer de plus en plus rapidement.
Le 6 juillet, jour de la grève, la direction a proposé 1,4 % d’augmentation générale associée à un supplément de 400 euros par an et une petite augmentation de primes. En cumulant tout cela, la direction arrive à parler d’une augmentation médiane de 3,1 % pour l’ensemble des cheminots. Pour un salaire de 1 500 euros, cela représente à peine 55 euros d’augmentation par mois.
Dans sa communication, la direction annonce une augmentation des rémunérations variables. Mais celles-ci ne sont pas touchées par tous les cheminots et dépendent de l’organisation du travail.
Beaucoup de cheminots constatent que, même par rapport aux chiffres officiels de l’inflation, le compte n’y est pas, et savent qu’il faudrait continuer de se mobiliser.
Ce n’est pas sur les appareils syndicaux qu’ils pourront compter pour cela. Dans ces négociations comme dans les mouvement locaux de ces derniers temps, les dirigeants syndicaux ont été souvent plus préoccupés de se montrer responsables vis-à-vis de la direction que d’aider à l’organisation des travailleurs en lutte. Concernant les salaires, ils sont allés négocier avant même le début de la grève et plusieurs ont ensuite tenu à véhiculer toute l’offre de la direction, concédant que ce n’était pas assez mais sans admettre l’arnaque des prétendues discussions où la direction impose ce qui lui plaît. Un certain nombre de grévistes ont aussi été surpris de voir que, contrairement à d’autres mouvements, il n’y avait aucun rassemblement central, aucune manifestation de prévue lors de cette journée nationale, souvent aucune assemblée générale de grévistes non plus. Les cheminots combatifs devront donc préparer leurs futures mobilisations, pour qu’ils puissent se retrouver, et décider avec toux ceux prêts à lutter, de leurs revendications et de leurs actions.
La bonne participation à la grève du 6 juillet est un encouragement pour eux, comme pour tous.