- Accueil
- Lutte ouvrière n°2815
- EPSMAL – Roubaix : fermeture qui passe mal
Dans les entreprises
EPSMAL – Roubaix : fermeture qui passe mal
Au sein de l’EPSMAL (Établissement public de santé mentale de l’agglomération lilloise), la fermeture de la clinique lilloise Jean-Varlet, spécialisée dans l’anxiodépression, annoncée d’abord pour une durée de deux mois, sera finalement définitive.
Dans la continuité de ce qui se pratique depuis quarante ans, le gouvernement rogne inexorablement sur les effectifs, le nombre de lits, de services et de médecins. Et cette politique s’est même aggravée depuis la pandémie de Covid. À tel point que la direction de l’EPSMAL réalise un excédent budgétaire depuis plusieurs années.
Face à cette annonce, la colère s’est exprimée le mardi 28 juin devant l’hôpital Lucien Bonnafé de Roubaix. Quatre-vingts agents en grève, parmi lesquels l’équipe au complet de la clinique Jean-Varlet, soutenus par des patients venus au rassemblement, se sont invités dans les bureaux de la direction.
Comme toujours, à entendre la direction, personne n’est responsable et chacun ne fait qu’appliquer les consignes du ministère de la Santé et de l’ARS (agence régionale de santé). Mais ces consignes visent précisément à tailler dans les dépenses publiques tout en favorisant la privatisation des soins, leur financiarisation et le recours à des mutuelles privées. Et tant pis pour les patients qui n’en ont pas les moyens ! La mise à contribution des familles devient bien souvent le palliatif du délabrement de l’hôpital et de l’appauvrissement de la population.
« Qui sème le vent récolte la tempête », comme l’affirmaient les agents de la clinique, accompagnés par leurs collègues d’autres services qui savent très bien qu’ils risquent d’être les prochains sacrifiés. De nouveaux rassemblements sont prévus. Car ce ne sont pas les « missions flash » ou les Ségur 2, 3 ou 4 qui permettront à l’hôpital de fonctionner et aux agents de vivre correctement.
Il faudra pour cela que la colère s’organise et que la mobilisation impose un coup d’arrêt à ces choix criminels. En serrant les rangs face à la direction, les agents de l’EPSMAL font un pas dans cette direction.