La Redoute Quai 30 – Wattrelos : débrayages pour les salaires12/07/20222022Journal/medias/journalnumero/images/2022/07/2815.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Redoute Quai 30 – Wattrelos : débrayages pour les salaires

À la Redoute, lors de la première réunion des négociations annuelles obligatoires, la direction a osé proposer 27 euros d’augmentation pour les ouvriers employés, 15 euros pour les agents de maîtrise et zéro pour les cadres. À Quai 30, le site logistique de Wattrelos, dans le Nord, où travaillent environ 400 salariés, toutes les équipes se sont relayées en organisant des débrayages.

En effet, tout le monde dans l’usine discute de la hausse des prix et du fait que les salaires sont insuffisants. L’entreprise a fait 72 millions de bénéfices en 2021, soit plus de 3 000 euros de profits par mois sur chacun des 2 000 travailleurs.

Alors ces miettes ridicules ont mis les travailleurs en colère ! Jeudi 30 juin, dès l’arrivée à l’usine à 6 heures, un groupe de travailleurs a débrayé en apprenant les propositions de la direction. Passant d’un secteur à l’autre, ils se sont retrouvés à une soixantaine, deux tiers des présents, et pendant quatre heures, ils ont manifesté leur colère.

Le vendredi, les équipes après-midi et weekend ont pris le relais à une cinquantaine en débrayant de 15 à 17 heures, en chantant « Marre de la misère, augmentez les salaires ». Des travailleurs intérimaires, contents de voir passer le cortège, souriaient, le pouce en l’air.

Le dimanche 3 juillet, c’était rebelote pour la moitié de l’effectif ! Et lundi 4 juillet, avant la troisième réunion de NAO, une bonne partie des équipes weekend et semaine matin ont à nouveau débrayé.

La direction a alors doublé la mise, passant à 56 euros pour les ouvriers employés, à 38,50 euros pour les agents de maîtrise, et toujours rien pour les cadres. Ces annonces n’ont pas satisfait grand monde, car dès le mercredi 6, les deux-tiers de l’équipe matin débrayaient à nouveau et défilaient dans les ateliers, juste avant la quatrième réunion. La direction annonçait alors l’augmentation de la prime panier de 1,80 euro, ce qui peut représenter jusqu’à une trentaine d’euros par mois.

Tout le monde se dit que grâce aux débrayages, la direction a un peu reculé et beaucoup sont conscients que, avec l’inflation qui va s’aggraver, ces débrayages sont un galop d’essai.

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