WeWork : la baudruche se dégonfle27/11/20192019Journal/medias/journalnumero/images/2019/11/2678.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

WeWork : la baudruche se dégonfle

En 2010, Adam Neumann, alors âgé de 30 ans, avait lancé WeWork, une entreprise de sous-location d’espaces de travail situés dans des quartiers chics.

Surfant sur la mode du « coworking », prétendant même redéfinir le travail et « élever la conscience du monde », le succès semblait être au rendez-vous. WeWork est passé en quelques années de 300 mètres carrés à Manhattan à 500 sites dans une centaine des plus grandes villes du monde, dont Paris. Avec le soutien d’une banque japonaise qui y a investi 4,4 milliards de dollars en 2017, cette start-up est même devenue le premier locataire à New York et le second à Londres. Valorisée à 47 milliards de dollars, WeWork devait être introduit en Bourse cet automne.

Mais patatras ! Il s’est avéré que le principal talent de son fondateur n’était pas de louer des locaux avec profit, mais d’attirer des spéculateurs prêts à parier gros, même sur du vent. Les révélations sur des pertes annuelles supérieures au chiffre d’affaires ont transformé la licorne en baudruche. WeWork s’est effondré, 2 400 de ses salariés sont licenciés et 5 000 autres emplois sont sur la sellette.

Cette quintessence du capitalisme financier ne serait pas complète si Adam Neumann n’avait pas tiré 1,7 milliard de dollars en profit personnel de cet effondrement brutal…

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